connaître sa dérive
J'ai déjà parlé de la volta et de la philosophie qu'on peut en tirer.
La navigation sur Internet promeut le modèle de la sérendipité : on trouve ce que l'on ne cherchait pas et cela nous satisfait. Par exemple, je cherchais des informations biographiques sur Niels Bohr dans Wikipedia, et je tombe sur la classification des molécules à base d'hydrogène ou encore, je cherchais une blonde sur Meetic et je donne rendez-vous à une brune.
La navigation maritime, dont la première n'est qu'une pâle analogie, conforte ce principe vital que pour aller d'un point à un autre le chemin rectiligne est souvent le plus long et le chemin côtier, le moins sûr, malgré les apparences. En outre, elle nous enseigne à prendre en compte les circonstances de notre course et notre force à remonter au vent.
Je remplace donc l'adage "connais-toi toi-même" par celui-ci :
"connais ta dérive".
Cette dérive est calculée en fonction de critères internes (la faculté qu'a ton bateau à remonter au vent) et des critères externes : les courants qui te mènent et la direction du vent.
Connaissant cela, essaie de corriger proprement ta route de fond par ta route de surface. L'essentiel est d'arriver à bon port. Ne lésine pas sur les calculs pour y parvenir.