He would kiss me and go
J'écoute toujours sur le même vieux tournedisque grésillant qui se trouve dans le grenier de mes parents la chanson du coucou qui me ravissait lorsque j'étais enfant.
Plus tard, je la chantais sur les chemins. Je n'ai jamais eu à l'apprendre par coeur : sa version anglaise m'est venue naturellement lorsque j'ai commencé à maîtriser cette langue.
voici un fichier audiovisuel qui malheureusement compile des images de Ouarzazate sans aucun rapport avec le thème de cette folksong . Cela vous permettra quand même d'écouter l'interprétation de Waring qui à ma connaissance n'est pas disponible en France (en CD du moins)
En 1967, Waring ne s'était pas encore fait une réputation de chanteur pour enfant. Il vivait alors à Paris et participait à des sessions de musique improvisée au centre culturel américain, boulevard Raspail.
Steve Waring, dans cet album de 67 intitulé "Les grenouilles" donnait deux versions du Coucou : l'une traditionnelle avec un accompagnement d'un clavecin et d'une guitare (the cuckoo remonte à l'ère élysabéthaine) ; l'autre américaine adaptée pour un bandjo et avec l'accompagnement d'une guimbarde.
Voici les paroles de la version traditionnelle (j'ai conservé l'orthographe ancienne) :
Enfant, je ne pouvais comprendre que ce couplet que Waring chantait en français.
Le dernier couplet se terminant par :
oh a-walkin' and a-talkin' and ramblin' go I
a-waitin' for my true love, she'll come by and by
I could wait till the morning for she's my delight
I could walk with my true love
Plusieurs couplets de la chanson d'origine avaient été laissés de côté. Ces couplets reprennent l'esthétique de la poésie pastorale du temps de Spenser. (le berger infidèle jure à la bergère qu'il l'aimera jusqu'à la mort). L'évocation de la mort de la bergère (mort d'amour mais quand même) en cas de trahison donne un air un peu lugubre à la chanson malgré l'esthétique relativement convenue de l'ensemble (cf. Les mots grave, dust, rob). De ce fait, le coucou qui charme les oreilles des enfants, est perçu avec des sentiments mitigés par les amateurs de chanson traditionnelle. Oiseau volage qui va d'un nid à un autre, il ne fait pas qu'annoncer le printemps, son pépiage signifie aussi : "nous sommes seuls et libres", gare à ceux (à celles) qui voudraient nous attacher à leur nid.
Plus tard, je la chantais sur les chemins. Je n'ai jamais eu à l'apprendre par coeur : sa version anglaise m'est venue naturellement lorsque j'ai commencé à maîtriser cette langue.
voici un fichier audiovisuel qui malheureusement compile des images de Ouarzazate sans aucun rapport avec le thème de cette folksong . Cela vous permettra quand même d'écouter l'interprétation de Waring qui à ma connaissance n'est pas disponible en France (en CD du moins)
En 1967, Waring ne s'était pas encore fait une réputation de chanteur pour enfant. Il vivait alors à Paris et participait à des sessions de musique improvisée au centre culturel américain, boulevard Raspail.
Steve Waring, dans cet album de 67 intitulé "Les grenouilles" donnait deux versions du Coucou : l'une traditionnelle avec un accompagnement d'un clavecin et d'une guitare (the cuckoo remonte à l'ère élysabéthaine) ; l'autre américaine adaptée pour un bandjo et avec l'accompagnement d'une guimbarde.
Voici les paroles de la version traditionnelle (j'ai conservé l'orthographe ancienne) :
Oh the cuckoo she's a pretty bird
She singeth as she flies
She bringeth good tidings
She telleth no lies
She sucketh white flowers
For to keep her voice clear
But she never singeth cukoo
till spring of the year
une autre version donne pour les deux derniers vers :
And the more she singeth cuckoo
The summer draweth near.
Enfant, je ne pouvais comprendre que ce couplet que Waring chantait en français.
Le dernier couplet se terminant par :
oh a-walkin' and a-talkin' and ramblin' go I
a-waitin' for my true love, she'll come by and by
I could wait till the morning for she's my delight
I could walk with my true love
Plusieurs couplets de la chanson d'origine avaient été laissés de côté. Ces couplets reprennent l'esthétique de la poésie pastorale du temps de Spenser. (le berger infidèle jure à la bergère qu'il l'aimera jusqu'à la mort). L'évocation de la mort de la bergère (mort d'amour mais quand même) en cas de trahison donne un air un peu lugubre à la chanson malgré l'esthétique relativement convenue de l'ensemble (cf. Les mots grave, dust, rob). De ce fait, le coucou qui charme les oreilles des enfants, est perçu avec des sentiments mitigés par les amateurs de chanson traditionnelle. Oiseau volage qui va d'un nid à un autre, il ne fait pas qu'annoncer le printemps, son pépiage signifie aussi : "nous sommes seuls et libres", gare à ceux (à celles) qui voudraient nous attacher à leur nid.
As I walked down
By the side of a bush,
I heard two birds whistling,
The blackbird and the thrush,
I asked them the reason
So merry they be,
And the answer they gave me,
We are single and free.
A-walking, a-talking
And a-walking was I,
To meet my true lover,
He'll come by and by,
To meet him in the meadows
Is all my delight,
A-walking and talking
From morning till night.
Meeting is pleasure
But parting is a grief,
And an inconstant lover,
He's worse than a thief.
A thief can but rob me
And take all I have,
But an inconstant lover
Sends me to my grave.
The grave it will rot me
And bring me to dust,
For an inconstant lover
No maiden can trust,
They'll court you, and kiss you,
And vow they'll be true,
But the very next moment
They'll bid you adieu.
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