des fondations en bibliothèques (1)

Publié le par Damien

William Osler Library

Vue de la William Osler Library (bibliothèque spécialisée en Histoire de la Médecine et située dans la Life Science Library de l'Université de McGill  (3655 Promenade Sir William Osler). Photo présente sur le site de l'Université.


Apaisement à Rennes 2


Le climat s'apaise peu à peu sur le campus de Rennes 2. Le blocage a cessé avant-hier soir à 23h00 avec le départ spontané des derniers étudiants grévistes qui occupaient le Hall B. A partir de maintenant, il est important de reprendre dans cette université l'étude critique de la Loi sur les Responsabilités des Universités entamée par les syndicats en juin dernier. 

L'article 28 de la LRU

L'article 28 de cette loi stipule qu'un établissement d'enseignement supérieur pourra faire appel au financement de fondations :

 Art. L. 719-12. − 
Les établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel peuvent créer en leur sein une ou plusieurs fondations universitaires, non dotées de la personnalité morale, résultant de l’affectation irrévocable à l’établissement intéressé de biens, droits ou ressources apportés par un ou plusieurs fondateurs pour la réalisation d’une ou plusieurs oeuvres ou activités d’intérêt général et à but non lucratif conformes aux missions du service public de l’enseignement supérieur visées à l’article L. 123-3.« Ces fondations disposent de l’autonomie financière."

Je me suis donc demandé ce que pourrait être une fondation des Amis de la Bibliothèque de Rennes 2, et en quoi ses choix seraient déterminants dans l'équipement de la bibliothèque, mais aussi dans celui de sa politique documentaire.


Des acquisitions pilotées par les usagers ?


Certaines bibliothèques universitaires anglo-saxonnes connaissent déjà le modèle économique de la patron driven acquisition (acquisitions pilotées par les clients ; voir à ce sujet la fiche de l'OCLC) pour une partie de leurs collections, mais cela dans un cadre donné : un éditeur permet aux "clients" d'accéder à leur base de données via la bibliothèque, ceux-ci consultent les articles qu'ils souhaitent et la bibliothèque reçoit à la fin du mois la note du fournisseur en fonction du nombre d'articles consultés. Le choix d'acquisition des chercheurs se fait dans un cadre donné (c'est la bibliothèque qui décide à quelle base elle va s'abonner) ; la fondation, financée par des particuliers intéressés d'une manière ou d'une autre, peut quant à elle, nettement orienter la politique d'acquisition d'un établissement en amont, au niveau de son comité exécutif. Evidemment, les choses se feraient dans la transparence d'un Plan de Développement des Collections cohérent. N'empêche, cela représenterait un changement important dans la façon dont nous concevons aujourd'hui notre politique documentaire.

(suite au prochain numéro)

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